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  • : ACF Actions Contre le Fascisme
  • : Acf est un mouvement antifasciste autonome! Un réseau qui s'étend sur tout le territoire dans le but de récolter un max d'info et d'être en action au maximum. Créer des liens avec les autres autonomes ...et dépasser les frontiéres pour lutter efficacement... Ouvrez les yeux , le fascisme est omniprésent ! Renvoyons le aux ordures! Nous, Vous, Tous et Partout !
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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 09:00
Photo_d_un_cadavre_par_Elie_Kagan__Paris__17_octobre_1961-1.jpg Rassemblement commémoratif le 17 Octobre 2012 à 18h30 Passerelle des Jumelages Quai Chateaudbriand pour RENNES, à 18h au Pont Saint Michel à PARIS, à LILLE à 18h30 place de la République et STRASBOURG, à 17h30, pont aux corbeaux.  


 «Il y a cinquanteet un  ans, le préfet de Police de la Seine, Maurice Papon, avec l'accord du gouvernement, imposa un couvre-feu visant exclusivement tous les Français musulmans d'Algérie.
 
«Ce couvre-feu raciste entraîna une réaction pacifique des Algériens, sous la forme d'une manifestation dans les rues de Paris. Au soir du mardi 17 octobre 1961, ils furent près de trente mille, hommes, femmes et enfants, à défiler pacifiquement sur les grandes artères de la capitale pour revendiquer le droit à l'égalité et défendre l'indépendance de l'Algérie. 
 
«La répression policière de cette protestation non violente est une des pages les plus sombres de notre histoire. Longtemps dissimulée à l'opinion et désormais établie par les historiens, elle fut féroce : onze mille arrestations, des dizaines d'assassinats, dont de nombreux manifestants noyés dans la Seine, tués par balles, frappés à mort.  
 
«Le temps est venu d'une reconnaissance officielle de cette tragédie dont la mémoire est aussi bien française qu'algérienne. Les victimes oubliées du 17 octobre 1961 travaillaient, habitaient et vivaient en France. Nous leur devons cette justice élémentaire, celle du souvenir.  
 
«Reconnaître les crimes du 17 octobre 1961, c'est aussi ouvrir les pages d'une histoire apaisée entre les deux rives de la Méditerranée. En 2012, l'Algérie fêtera cinquante ans d'une indépendance qui fut aussi une déchirure française. A l'orée de cette commémoration, seule la vérité est gage de réconciliation.  
 
«Ni vengeance, ni repentance, mais justice de la vérité et réconciliation des peuples: c'est ainsi que nous construirons une nouvelle fraternité franco-algérienne.
http://blogs.mediapart.fr/edition/17-octobre-1961/article/121011/appel-pour-la-reconnaissance-officielle-de-la-tragedie-d
Signez l'appel en ligne et visualisez la carte des manifestations en France
 
 
 
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Les images sont lointaines, les impressions confuses, mais il se souvient avoir entendu son père parler, un jour, de la manifestation du 17 octobre 1961. Il vivait alors dans le bidonville de Sartrouville, et ce soir-là, son père avait évoqué à mi-voix, avec des cousins, des coups, des morts et des violences policières. "C'était dans les années 1970, je devais avoir 10 ou 12 ans. Dès qu'ils ont réalisé que j'écoutais, ils se sont tus."Aujourd'hui, M'Hamed Kaki a 50 ans, il est devenu "passeur de mémoire"et il était aux côtés du maire de Nanterre, dimanche 16 octobre 2011 , pour inaugurer le premier boulevard de France portant le nom du 17 octobre 1961. "Cette histoire que la France a longtemps oubliée et dont les anciens ne voulaient pas nous parler pour nous protéger, j'en suis aujourd'hui très fier", sourit-il.

 

Pendant les années 1970 et 1980, le souvenir du 17 octobre 1961 est enveloppé d'un épais linceul. Qui se souvient alors qu'un jour d'automne des hommes, des femmes et des enfants qui manifestaient en famille, désarmés, dans les rues de Paris ont été tués par la police à coups de crosse, jetés vivants dans la Seine, retrouvés pendus dans les bois ? "C'est tout simplement l'une des rares fois, depuis le XIXe siècle, où la police a tiré sur des ouvriers à Paris", constate l'historien Benjamin Stora. Dans les semaines qui suivent, des dizaines de cadavres d'Algériens aux visages tuméfiés sont repêchés dans la Seine. Benjamin Stora pense que la répression fit une centaine de morts, l'historien anglais Jim House"au minimum" 120 ou 130, Jean-Luc Einaudi, auteur de La Bataille de Paris, plus de 150.

 

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Ce jour-là, les "Français musulmans d'Algérie" manifestaient à l'appel de la fédération de France du FLN contre le couvre-feu qui leur avait été imposé par le préfet de police de Paris, Maurice Papon. Cantonnés habituellement aux bidonvilles de banlieue, plus de 20 000 hommes, femmes et enfants défilent alors pacifiquement dans les rues du Quartier latin, sur les Grands Boulevards, aux abords des Champs-Elysées. La violence policière est inouïe : les agents les attendent à la sortie du métro et dans les rues pour les rouer de coups en les insultant. "Les plus faibles, ceux qui étaient déjà en sang, ils les cravachent jusqu'à la mort, je l'ai vu", racontera, en 1997, Saad Ouazen lors d'une réunion de commémoration organisée par le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP). Bien qu'ils n'opposent aucune résistance, des dizaines de manifestants sont tués par balles, d'autres sont noyés dans la Seine. Au total, plus de 11 000 Algériens sont arrêtés et transférés au Palais des sports ou au stade Pierre-de-Coubertin.

 Sources: Le monde

 

Filmographie relative au 17 octobre 1961 
http://www.17octobre61.org/
 
50 ans après, la Vérité est en marche. Cependant, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées, - en particulier la Guerre d’Algérie - non plus que dans le cortège de drames et d’horreurs qu’elles ont entraînés, comme ce crime d’Etat que constitue le 17 octobre 1961. Certains osent encore aujourd’hui continuer à parler des "bienfaits de la colonisation", célébrer le putsch des généraux à Alger contre la République et le pouvoir encourage les nostalgiques de l’Algérie Française et de l’OAS.
    On ne construit pas la démocratie sur des mensonges et des occultations. 50 ans après, il est temps :
  • que les plus hautes Autorités de la République reconnaissent les massacres commis par la Police Parisienne le 17 octobre 1961 et les jours suivants, comme un crime d’Etat.
  • que la Fondation pour la Mémoire de la guerre d’Algérie soit re-fondée sur des bases totalement différentes.
  • que la liberté d’accès aux archives soit effective pour tous, historiens et citoyens.
  • que la recherche historique sur ces questions soit encouragée, dans un cadre franco-algérien, international et indépendant.
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commentaires

F
There is a major internal conflict going on between the two parties. I don’t think here would be an amicable settlement with these norms. The ruling party must make the right call with immediate effects. Else things could go haywire.
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