La cour d'appel de Paris a condamné hier à trois mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende l'ancien président du Front national, Jean-Marie Le Pen, pour avoir déclaré que l'Occupation allemande n'avait pas été « particulièrement inhumaine ». Cette « analyse » publiée dans l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol en 2005 à propos du massacre d'Ascq avait provoqué l'indignation des familles et de la municipalité socialiste de Villeneuve-d'Ascq. ...
La peine pour « contestation de crimes contre l'humanité » est une confirmation de celle prononcée par le tribunal correctionnel de Paris en 2008, réaffirmée en 2009 suite à l'appel de Jean-Marie Le Pen. La cour, cette fois, l'avait relaxé « d'apologie de crime de guerre » à propos du massacre et avait jugé certaines parties civiles irrecevables à agir.
Jean-Marie Pen et les associations déboutées s'étaient pourvus en cassation en 2011 et la cour avait confirmé la relaxe de Le Pen pour les faits d'apologie de crime de guerre. Elle avait aussi annulé ses peines d'amende et de prison. Automatiquement, le dossier est donc repassé devant la cour d'appel qui a réitéré la condamnation de Jean-Marie Le Pen pour « contestation de crimes contre l'humanité ». Le condamné, absent à l'audience, a déjà dit qu'il allait se (re) pourvoir en cassation.
À quand l'épilogue de cette triste affaire ?
Jean-Marie Le Pen, avait déclaré dans un entretien publié en janvier 2005 par l’hebdomadaireRivarol que « l’occupation allemande n’a pas été particulièrement inhumaine » et présenté la Gestapo comme une police protectrice de la population.
Le 14 décembre 2007, une peine de cinq mois de prison avec sursis et une amende de 10.000 euros ont été requises vendredi contre le président du FN poursuivi pour complicité "d’apologie de crimes de guerre" et "de contestation de crime contre l’Humanité". Le tribunal devait rendre son jugement le 8 février 2008.
Jean-Marie Le Pen, le 14 février 2007 à Strasbourg (AFP/FREDERICK FLORIN)
On savait que, pour le président du Front national, les chambres à gaz n’étaient qu’un "détail" dans l’histoire de la seconde guerre mondiale. Cette fois, Jean-Marie Le Pen explique que l’occupation allemande, en France, n’a été accompagnée que de quelques "bavures". Il présente en outre la Gestapo - police politique qui fait partie des organisations jugées criminelles par le tribunal de Nuremberg - comme une police protectrice de la population.
Voter FN? Plutot crever !!!